Janine Blum, déportée à Auschwitz Birkenau
Témoignage de Janine Blum
Je suis née à Belfort en 1927 dans une famille juive de nationalité française.
Mes grands-parents nés en Alsace avaient après la défaite de 1870 fait le choix de s’installer en France. Belfort et son territoire étaient très proches de leur province natale.
Jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ma vie était très heureuse entre ma maman, mon papa et ma sœur plus jeune de 15 mois Mado. Pourtant mes parents étaient très inquiets par l’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933. Ils suivaient avec angoisse la mise à l’écart des Juifs dans ce pays, leur expulsion massive après la nuit de cristal en novembre 1938. Ils redoutaient par dessus tout, une guerre entre notre pays, la France, et l’Allemagne nazie.
A la déclaration de la guerre la 1er septembre 1939, nous nous trouvons en Bretagne à Dinard. Nous y sommes en vacances avec ma sœur, ma famille et une tante dans une maison louée. Ce furent les dernières heureuses mais nous ne savions pas qu’elles étaient les dernières.
La défaite des armées françaises en juin 1940 était accompagnée de toutes sortes de fausses nouvelles dont celle qu’il fallait franchir la Loire pour se mettre à l’abri de l’invasion qui serait stoppée sur le fleuve par l’armée française.
Mon papa prit la décision de nous éloigner le plus possible de l’ennemi. Il prit le volant d’une traction avant Citroën. Nous y étions 8 à l’intérieur le jour du départ de Dinan le 13 juin 1940. Nous nous sommes retrouvés dans toute cette foule de fuyards dans le désordre de l’exode. Nous avons fini par atteindre Pau où une de mes tantes prit la direction du Maroc et une autre put avoir un visa pour le Portugal. Nous sommes restés en France et avons entamé un périple de cinq déménagements pour fuir les Allemands et les lois antisémites de Pétain.
Après Pau nous avons gagné Mazamet ensuite Béziers pour être plus en sécurité notre père choisit de s’installer dans un petit village de l’Aveyron : Saint Geniez d’Olt.
Je dois dire que tous ces déménagements m’avaient perturbée. J’avais redoublé une classe et je me retrouvais dans la même classe que ma sœur
Pendant l’été 1942, nous avions quitté Béziers à cause de la chaleur pour la montagne. C’est à ce moment que j’ai assisté à l’arrestation de Juifs étrangers. Ils sont restés parqués dans un jardin face à notre immeuble. Ils me faisaient pitié ! Avoir fui la Pologne, l’Allemagne pour espérer vivre libres en France et être arrêtés ! J’en étais bouleversée : ces images me poursuivaient toujours.
Je dois préciser que malgré les lois de Vichy qui avaient obligé les Juifs à se faire inscrire sur les registres de police ou de gendarmerie dans la zone occupée mon père ne le fit pas . De sorte que nous n’avons pas porté l’étoile.
Nous sommes restés à Saint Geniez d’Olt toute le fin de l’année1942 et jusqu’à la rentrée d’octobre 1943. J’avais 16 ans et Mado, 15 ans. C’était l’année du bac (à cette époque en deux parties). Il n’y avait pas de lycée à Saint Geniez d’Olt. Aussi mes parents nous ont placées en internat au lycée de Rodez toutes les deux sous notre nom. Toujours à cause du bac, papa ne voulait pas que nous le passions avec le nom que nous avions sur nos faux papiers. Il craignait pour la suite les difficultés à nous faire réinscrire sous notre vrai nom.
L’émotion m’étreint encore, je suis obligée d’écrire, les mots me manquent… Ils ont informé la directrice que nous avions aussi de fausses cartes d’identité en cas de rafle en lui faisant de très nombreuses recommandations pour les utiliser en cas de besoin. Ce qu’ils ne savaient pas hélas ! Cette directrice avait un mari Milicien ! Il y avait d’autres jeunes filles juives dans le lycée mais nous restions discrètes.
J’ai appris plus tard que dans le lycée de garçons jouxtant celui des filles, se trouvait Francis Levy sous son nom de Levy, belfortain d’origine et ami de toujours. Il n’a pas été inquiété.
ARRESTATION
Le 22 avril 1944, nous étions dans le cours d’anglais. La surveillante générale est entrée. Elle nous a demandé de la suivre dans le bureau de la directrice. Nous avons pensé avec ma sœur qu’il était arrivé quelque chose à nos parents. Je n’oublierai jamais le regard de notre professeur quand nous sommes passées devant elle pour sortir. Savait-elle quelque chose ?
Dans le bureau, il y avait là deux hommes, le chapeau mou et l’imperméable habituel de la Gestapo, certifiant à la directrice que c’était un contrôle et que nous reviendrions bientôt… Nous savions ce que cela signifiait ! Pourquoi ?
Mon oncle avait été pris lors de la rafle du Vel d’Hiv à Paris en juillet 1942. Déporté et depuis nous n’avions plus de nouvelles. Ma cousine Denise, 23 ans, membre de l’OSE ‘ Organisation de Secours aux Enfants, convoyait des enfants Juifs pour les mettre à l’abri en Suisse. Elle avait été arrêtée dans le train et depuis nous étions aussi sans nouvelles. J’ai appris plus tard qu’elle avait été enfermée à la prison de Montluc à Lyon et torturée. Mon cousin Pierre, 24 ans, pupille de la Nation, lui aussi avait été arrêté et nous n’avions plus de nouvelles.
J’avais dons la hantise d’être arrêtée. Maintenant que c’était arrivé, j’étais comme soulagé. Il allait falloir faire face !
La directrice fit venir l’économe avec mission de nous suivre au dortoir sans nous lâcher, pour faire nos valise. J’ai pris l’argent que nous avaient laissé nos parents au cas où ils soient arrêtés, que nous ayons de quoi vivre. Puis nous sommes descendues. Avions-nous été dénoncées ? Je ne peux pas l’affirmer.
Toujours est-il que nous nous sommes retrouvées dans la Traction Avant Citroën de la Gestapo et menées en prison à Rodez dans une caserne. Il y avait dans une pièce déjà une dizaine de femmes arrêtées la nuit dont trois camarades éclaireuse : Maki, Huguette et Gertrude. Nous ne nous sommes plus quittées. Pour nous donner du courage, nous chantions des chansons scoutes. Le chant nous faisait oublier notre sort. Un soldat allemand gardait la porte. Il n’y avait pas d’eau courante dans la pièce. Un verre d’eau pour la toilette et nous laver les dents ! Pas de WC seulement un seau pour toutes ! La Croix Rouge nous apportait nos repas deux fois par jour mais en les passants par une fenêtre.
Le mari d’une femme non-juive arrêtée est venu la voir en accompagnant la Croix Rouge. J’en ai profité pour lui remettre une enveloppe avec l’argent que nous avions sur nous pour mes parents, pensant que nous n’en aurions plus besoin.
Nous pensions à nos parents. Seraient-ils aussi arrêtés ? Je n’ai su qu’à mon retour que notre correspondant alsacien de Rodez, professeur de philo au lycée de garçons, avait bondi sur son vélo pour faire les 35 km jusqu’à Saint Geniez d’Olt Il les prévint et les conduisit de force chez des paysans dans la montagne au péril de sa vie. Une demi-heure après leur départ la Gestapo était chez mes parents …
Maki arrêtée avec son père se faisait du souci pour sa mère et son frère : où étaient-ils ? Nous en étions au même point avec nos parents dont nous n’avions pas de nouvelles. Nous sommes restés quelques jours dans la caserne devenue une prison. Le temps nous semblait long.
DRANCY
Nous avons été transférées de Rodez à Drancy en wagons de voyageurs avec changement à Toulouse. Lors de l’arrêt les Allemands nous ont tout de suite mises à l’aise en nous prévenant que si l’un de nous s’échappait, ils abattraient quelqu’un du groupe. C’était le mois de mai 1944, nous regardions à travers les vitres du wagon les arbres en fleurs que nous ne verrions pas de sitôt hélas !
Arrivées à Paris, les fameux bus parisiens avec plateforme arrière nous attendaient pour nous conduire à Drancy (des anciennes Habitations Bon Marché ancêtres de nos HLM transformés en camp de transit pour les Juifs avant la déportation). Là nous avons été dépouillées de nos derniers petits bijoux et de l’argent que nous pouvions encore avoir sur nous. Nous n’avions plus rien que notre petite valise ! La première douche commune avec des femmes âgées au corps déformé par les grossesses fut un moment pénible. L’époque était prude, la nudité toujours cachée. Aussi je n’oublierai jamais ces pauvres femmes qui se cachaient de nous !
Combien de temps resterions- nous à Drancy ? Une semaine au plus nous disait-on. Et ensuite où irions-nous ? A Pitchipoï ! Nul ne pouvait le dire. Il y aurait des transports d’hommes pour les mines de sel ou bien pour l’organisation Todt sur la Baltique, entendions-nous. Alors Pitchipoï était le terme employé pour cette destination inconnue. Sa traduction exacte veut dire « nulle part ! »
Le 19 mai 1944, le départ pour Pitchipoï est annoncé pour le lendemain. Le 20 mai nous sommes rangées par 5 et avec un grand pain et départ pour la gare de Bobigny. Les wagons à bestiaux nous attendent sur un quai à part. Il faut faire vite, les Allemands nous bousculent pour grimper dans les wagons « 40 hommes 8 chevaux ». Nous allons nous y retrouver à 80 au moins sans pouvoir nous étendre, sans eau. Un seau « une tinette » pour nos besoins, qui débordait sur ceux qui étaient à côté. Ce n’était pas la place rêvée ! Il s’agit du convoi 74 : 1200 personnes, 904 gazés à l’arrivée, 188 hommes sélectionnés et 108 femmes pour entrer dans le camp. 157 survivants en 1945 dont 108 femmes.
Une puanteur se dégageait : hommes, femmes, vieillards, enfants pêlemêle. Nous avons eu le reflexe de nous coller à la paroi du wagon. Nous pouvions nous y adosser et respirer un peu à travers les planches disjointes. Nous ne savions pas où nous allions. A chaque arrêt, nous essayons de distinguer où nous sommes. Je me rappelle avoir pu lire « Château Thierry », ensuite plus rien.
AUSCHWITZ BIRKENAU
On nous fait descendre sur le quai « la rampe » à coups de bâtons. Nous devons abandonner nos valises. Nous sommes le 23 mai 1944 au matin. Des hommes en rayées « des détenus » montaient dans le wagon pour s’occuper de nos valises. Ils nous faisaient sortir en vitesse. Ils n’avaient pas le droit de nous parler. Sur le quai : des SS avec leurs chiens. Il était de bonne heure. Il faisait encore froid. Sur le quai, c’était la foire. Un homme en rayé nous chuchota « Allez à gauche ! » Nous étions les 5 ensembles. Un SS nous arrêta en demandant notre âge. Nous avons triché en répondant « 18 ans ! » « Links » « A gauche ! » nous lança-t-il.
Nous étions heureuses d’être restées ensembles. Les familles étaient séparées : les jeunes des vieux, les hommes des femmes, les femmes des enfants. C’était l’affolement : des pleurs, des cris de toutes parts. Les SS n’écoutaient rien et les faisaient avancer avec leur baguette. Nous avons su plus tard, qu’à droite c’était la mort. Il y avait aussi des camions pour ceux qui ne pouvaient pas marcher, même une ambulance ! Tout était prévu pour tromper le monde et que tout se passa dans l’ordre. En cas de panique ou de révolte les SS n’auraient pas été assez nombreux pour arrêter cette foule. Il fallait rassurer ces pauvres malheureux exténué après des jours de transport horrible. J’ai appris plus tard que mon cousin de 24 ans, Pierre, pensant que c’était la planque s’était rué pour monter dans le camion. Il est allé directement à la chambre à gaz pour être assassiné
Nous nous sommes retrouvées ensuite dans un baraquement à courant d’air. Nous nous sommes déshabillées, toutes nues devant les SS. C’était la première fois que nous nous mettions nu devant des hommes. Nous avons décliné nos noms, nos adresses, dates de naissances, professions. Nous avons déclaré « couturières ». Une femme nous a tatoué notre numéro dur le bras gauche avec une plume et de l’encre de chine comme des bêtes.
J’avais une plaie sous le sein, une femme a eu pitié de moi et m’a apporté du talc, quel soulagement ! Nous avons pu donner nos vêtements, passer à la douche, une douche glacée pas de savon, pas de serviette pour nous sécher. On nous a lancé des fripes, pas questions de choisir ou de changer si cela n’allait pas, des chaussures disparates qui n’étaient pas à notre taille et qui nous feront tant souffrir. Nous étions méconnaissables. Nous mourrions de soif, pas question de boire, il n’y avait de l’eau nulle part !
En route pour le bloc de quarantaine après cette séance, cahincaha toujours entourées de femmes SS qui nous injuriaient en allemand de cochons, de peuple maudit, de merde parce que nous n’allions pas assez vite. Poussées dans le bloc sans lumière avec une paillasse pour 5 et plus avec 2 couvertures. Quand les hongroises sont arrivées, pour dormir nous étions emboîtées les unes dans les autres et tête bêche. Cela faisait 4 jours que nous n’avion ni bu, ni mangé enfin une soupe avec une écuelle pour 5. Pas de cuillère, nous buvions ce « brouet » l’une après l’autre par 2 gorgées, ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, comme des chiens. Nos avons pris le rythme : lever à 5 heures du matin à coups de trique, plier les couvertures, un café-ersatz, il faut affronter le froid de l’appel puis retour dans la baraque sans sortir tout au long de la quarantaine. La soupe à midi et puis plus rien jusqu’au lendemain.
A l’appel toujours par rang de 5, nous nous relayons à tour de rôle pour être devant et que ce ne soit pas toujours la même qui prenne le vant glacial de face. L’appel deux fois par jour, durait des heures, surtout quand le compte n’y était pas. Je regardais le ciel, les nuages venaient-ils de France ? Je pensais à notre maison, à notre jardin, à mas parents. Pendant les longues heures où nous restions enfermées, des anciennes nous initiaient aux pratiques du camp : ne pas boire d’eau qui donnait la dysenterie, ne pas aller à l’infirmerie car il y avait des sélections pour la mort. La fumée de la cheminée provenait du four crématoire où les corps brûlaient.
Tant que nous n’avons pas travaillé, nous n’avions pas beaucoup à manger. Quand les tonneaux de soupe arrivaient, il y avait des batailles épiques, il y en avait aussi pour racler le fond des tonneaux où il y avait quelques pommes de terre, c’était si rare. On aurait
dit des bêtes.
De notre bloc en pierre du camp des femmes de Birkenau, nous apercevions la rampe où les convois arrivaient mais aussi les gens qui avançaient péniblement vers la chambre à gaz. Ils ne connaissaient pas encore leur destin. Nous tremblions pour eux. Celles qui avaient été séparées demandaient : où sont passés nos parents ? Au crématoire ! Nous même avions du mal à le croire ! Mais pourtant la nuit, les flammes, la fumée jaillissaient des cheminées sans arrêt.
Nous recevions une ration de pain pour trois jours pour 5 mais la faim nous tenaillait tellement que nous n’avons pas pu résister à la manger avant la fin du délai. Nous avons décidé qu’à tour de rôle, nous garderions le pain des 5 pour ne pas le dévorer de suite, et rester sans rien les jours suivants. Ensemble nous luttions contre la déchéance. Nous couchions sur le pain, sur nos chaussures crottées pour qu’on ne nous les vole pas ! Nous avons acheté un couteau avec une ration de pain. Imaginez ce que cela représentait de sacrifices ! Chaque tranche était sous-pesée et passait de mains en mains : combien de grammes de différence ?
En rang nous allions aux latrines, 25 dos à dos. Nous n’avions ni papier, ni savon pou celles atteintes de diarrhées c’était l’enfer. Au fond, des robinets d’eau inaccessibles, nous étions chassées à coup de matraque. Les poux nous courraient sur la tête. Nous avons été tondues, cela a été un choc. C’était notre dernière parure. Nous ne nous regardions et nous ne nous reconnaissions plus ! Imaginez-vous mesdemoiselles tondues dans l’instant même ! Comment vous voyez-vous ?
Mon amie, Maki qui a survécu, rappelait l’autre jour que nous étions tellement crasseuses que nous nous grattions la crasse du dos avec les ongles ! Pourtant nous avons essayé de rester le plus propre possible. Une fois dans ce bloc de quarantaine interdiction d’en sortir. Pierrette Guez, qui était dans un autre bloc avait entendu qu’il y avait des belfortaines. Elle nous a rendu visite. Nous avons été contentes de pouvoir bavarder avec elle.
La quarantaine est terminée, nous étions en juin 1944. C’était l’horreur : les convois arrivaient nuit et jour de Grèce, de Hongrie, d’Italie de France. La grande extermination des Juifs de Hongrie battait son plein.
Nous avons été affecté à un travail dans le camp, inutile et sans but si ce n’est de nous affaiblir chaque jour un peu plus. Nous devions transporter des pierres très lourdes d’un endroit à l’autre avec des « tragues » sorte de brancard. Nous avons été occupé à du terrassement, à nettoyer le camp.
Puis nous avons travaillé hors du camp à Raisko. Nous y avons été accueillies par un groupe de Françaises qui nous ont gâtées. Elles nous appelaient les « petites ». Cela a été notre rayon de soleil même si pou y aller nous étions encadrées par les SS avec leurs féroces chiens. Ces Françaises nous donnaient quelquefois des raves. Il ne fallait pas se faire prendre avec au retour. Il y avait parfois des fouilles avec de graves sanctions. En passant la grille, malgré notre grande fatigue, nous nous redressions, nous avancions au pas cadencé au son rythmé par l’orchestre et oui il y avait un orchestre avec des détenues ! Tout était diaboliquement orchestré. Je pense que même à l’arrivée sur la rampe les gens devaient entendre la musique.
Nos terrassements ont maintenant le but de creuser des emplacements pour les canons, les Russes approchent, le canon gronde au loin. Le moral remonte : serons-nous bientôt délivrées ? Le jour de Kippour, nous décidons de ne pas boire et de ne pas manger.
Nouveau changement : fin octobre, dans la nuit, des sifflements… Rassemblement de tout le monde, appel général, c’est lugubre. Nous tremblons, vont-ils nous exterminer ? Il faut s’attendre à tout ! Nous sommes maigres, nous avons des boutons, nos pieds sont ouverts, nos jambes enflées. Les SS… que vont-ils faire ? Les cheminées des crématoires crachent le feu. Nous passons les 5 devant le SS, les unes derrière les autres. Ma sœur passe devant moi. Je respire. Gertrude est mis e de côté : nous ne la reverrons plus. Maki a eu très peur ce jour-là : elle avait des boutons du côté du SS qui nous inspectait. Tout d’un coup, il passe de l’autre côté, aussitôt elle change ses vêtements de bras qui couvrent ses boutons. Le SS ne voit rien ! Ouf ! Elle passe la sélection. Les Allemands avaient peur des épidémies.
Le bruit court : nous partons en transport, où ? Nul ne le sait. Nous passons à la douche, on nous change nos vêtements. Du pain nous est donné pour le voyage en train : il est interminable : une semaine ! Nous traversons toute l’Allemagne. Imaginez nos souffrances dans ces wagons plombés. Nous finissons par arriver à Bergen-Belsen.
A Bergen-Belsen des sapins sur la route que nous empruntons de la gare au camp. Quel changement avec Auschwitz où il n’y avait rien, rien que de la boue et des barbelés. Pour le reste ce n’est pas mieux. Nous sommes entassés dans les baraques en bois dans les « coyas » les châlits faits de planches en bois avec une paillasse. Ils sont disposés sur trois étages. Nous sommes jeunes, nous grimpons sur le plus haut pour éviter les coups. A Bergen nous avons été séparées d’Huguette, nous restions 3. Le ravitaillement se fait mal, nous avons faim. Le camp est surpeuplé. L’hiver 44-45 est terrible, nous mourrons de froid. Nous ne travaillons pas.
En sortant du bloc, nous tombons sur un grillage derrière lequel se trouvent des Françaises dont Denise Lorach, épouse d’un officier prisonnier français, avec son petit garçon. Denise depuis a créé le Musée de la Déportation à Besançon. Nous n’en croyons ni nos yeux ni nos oreilles, un enfant dans le camp !
Pour notre malheur les femmes SS d’Auschwitz sont arrivées. Il fallait qu’elles s’occupent et fassent du mal. A cause d’elles nous avons du reprendre les appels dans le froid glacé du Nord. Les femmes tombaient comme des mouches. Ils faisaient – 20° ! Pour nous occuper les femmes ne parlaient que cuisine alors que nous mourrions de faim et de froid. Nous ne voyons pas comment nous en sortir.
Dans cette horreur, une lueur d’espoir : des industriels viennent chercher la main d’œuvre. Nous nous précipitons dans l’espoir de travailler au chaud et à l’abri. Nous sommes choisies. Quel bonheur ! Quelques jours plus tard, nous partons pour Raguhn. C’est une usine d’armement. Pendant deux mois et demi, nous sommes restées là. Je ne sais pas comment ils ne sont pas aperçus que je faisais du mauvais travail en produisant des écrous faussés. Nous travaillons 12 heures par jour par équipe de nuit ou de jour.
Nous avions réussi à traverser la plus dur de l’hiver en ayant de quoi manger pour survivre.
Le dimanche, nous n’arrêtions pas de nous épouiller les cheveux, les vêtements pour faire éclater les lentes. Hélas il y en avait toujours !
Nous avons réussi à faire la connaissance d’un prisonnier de guerre français travaillent à l’usine. Il se propose d’envoyer une lettre à nos parents par la Croix Rouge. Pour leur faire savoir que nous sommes en vie. Nous l’adressons à une amie en Suisse.
Le ravitaillement se dégrade. Nous maigrissons rapidement, certaines en plus avaient la gale. De notre bloc, nous voyons sur la route les civils allemands s’enfuir comme nous en 1940 avec des valises, des charrettes, des vélos. La délivrance doit être proche.
Nous sommes à nouveau évacuées : nouvelle déception. Nous sommes embarquées après le rassemblement dans des wagons à bestiaux. Nous attendons le train : nous aurions pu nous sauver mais sans argent et vêtues en bagnards nous n’aurions pas été bien loin. Le train avance, s’arrête des heures. Nous ne connaissons pas le nom des agglomérations traversées. C’est la débâcle pour les Allemands. Ils ne savent plus où nous conduire. Tout est bouché ou encerclé. C’est horrible : nous mourrons de faim et de soif.
Le convoi finit par arriver à Theresienstadt en Tchécoslovaquie. C’est le ghetto modèle du régime nazi qui a été filmé pour sa propagande et montré combien les Juifs sont bien traités. Nous sommes accueillis par du pain blanc jeté par terre par les internés. Nous n’en croyons pas nos yeux !
Une carte nous est donnée pour retirer notre soupe. Ma sœur se fait voler la sienne. Nous n’avions déjà pas beaucoup à manger, heureusement, il reste la mienne que nous partageons. Maki a des anthrax purulents. Elle est hospitalisée. Je vais la voir. Elle set dans un lit avec des draps blancs, quel luxe soudain ! A son retour en France, elle ira dans un sanatorium. Elle a la tuberculose des os. Elle y restera deux ans mais ne pourra pas avoir d’enfant.
Mado, ma sœur, a la diarrhée. Elle a eu un tel choc après le vol. elle délire et n’assimile plus rien. Un docteur l’examine. Elle est emmenée sur un brancard. C’est le typhus. Je pensais qu’elle avait été hospitalisée comme Maki. Je vais la voir. Elle est dans un bunker. C’’est un mouroir avec des contagieux et des agonisants par dizaines. Je suis chassée par l’infirmière qui me dit de ne plus revenir. On me fait sortir.
Quelle horreur ! Mado a tout supporté, pour en arriver là ! Elle décède le 15 mai 1945, l’Allemagne a capitulé le 8 mai ! Ma petite sœur, si douce qui ne se plaignait jamais. C’est à toi ma petite sœur que je dédie aujourd’hui mon témoignage. Sur le moment, je pense à mes parents. Sont-ils en vie ? J’en suis malade à l’idée qu’ils n’auraient pas eu la lettre envoyée par l’intermédiaire de ce prisonnier de guerre français.
Nous avons été rapatriés seulement le 3 juin 1945 par avion sanitaire de Pilzen à Lyon. Je suis mise en quarantaine à l’hôpital de Lyon à La Croix Rousse. J’avais toujours la crainte de ne pas revoir mes parents vivants. Je les ai vus pour la première fois du deuxième étage de l’hôpital. Je leur ai dit que je revenais seule, ils savaient déjà Nous n’avons pu nous étreindre qu’une semaine plus tard par crainte de contagion. Nous sanglotions tous les trois… En sortant de l’hôpital une carte nous a été remise pour nous vêtir. Une carte de rationnement avec des points. Le textile était encore rare. Des amis se sont mis en quatre pour m’habiller correctement.
J’étais très maigre mais rapidement je suis devenue énorme. La cause principale était due à l’absence de règles depuis mon arrestation. Afin de me réintégrer au plus vite dans la vie, mon père a voulu que je me présente à la session spéciale du bac de septembre 1945. J’ai suivi pour cela des cours de vacances. J’ai en même temps fait un stage aux berceaux avec les nouveaux nés. J’ai aussi aidé mon père au bureau. J’ai réussi mon premier bac puis j’ai fait philo et décroché mon second bac. Les études sont arrêtées là, j’ai appris la sténo dactylo, la comptabilité et travaillé avec mes parents.
Je n’ai jamais compris pourquoi nous avons été les seules arrêtées du lycée. Le mari de la directrice était milicien mais nous ne le savions pas tout comme le père d’une camarade de classe de Saint Geniez d’Olt. Heureusement grâce à M. Baas notre correspondant à Rodez, nos parents ont échappé à la mort. Il risquait sa vie et celle de sa famille. Je lui en serai reconnaissante toute ma vie. Que serais-je devenue à mon retour si je n’avais retrouvé mes parents ?
Je ne sais pas si j’ai réussi à évoquer pour vous tout ce nous avons souffert. Je ne le crois pas car il est impossible de se mettre à notre place. Je ne vous ai pas parlé de toutes les vexations endurées nous réduisant à l’état de bêtes ainsi que de nos chefs de blocs internées comme nous qui étaient pire que certains SS et de bien d’autres choses encore si difficiles à communiquer mais nous avons gagné car nous sommes vivants. Je me suis mariée, j’ai eu trois enfants, de nombreux petits-enfants. Je vis toujours à Belfort qui m’a vu naître.
Janine Blum
Travail sur la résistance
21/02/2012
Des élèves de troisième rencontrent des résistants
Les élèves de 3ème B, C, D et G ont eu la chance d’écouter les témoignages de quatre résistants au collège. Chacun d’entre eux s’est présenté de façon succincte avant de laisser la parole aux élèves dont les questions furent nombreuses et diverses. Plus qu’un cours d’histoire, il s’agissait avant tout d’une rencontre humaine. Pour la première fois, ces élèves étaient en contact avec des acteurs de l’Histoire. Nous remercions Max DAUPHIN, René CLÉRIAN, Yvonne ANFOUX et Maurice FEY de venir chaque année nous aider à expliquer cette page de l’Histoire à nos élèves. Voici ce qu’Estelle MASQUELIER et Marie FERRERO, élèves de 3ème C, ont retenu de cette rencontre.
M. GUYON.
Lors de la réunion du 13 février 2012, nous avons eu la chance de rencontrer quatre résistants de la Seconde Guerre mondiale :
– Maurice FEY, résistant parisien, travaillait dans des usines avant la guerre,
– Max DAUPHIN, résistant dans la zone libre, apprenti charcutier avant la guerre, à 16 ans il postait des tracts dans les boites aux lettres après le couvre feu puis à 18 ans il est entré dans la marine nationale,
– René CLÉRIAN, résistant dans la zone libre,
– Yvonne ANFOUX, résistante dans la zone libre, boulangère avant la guerre, elle récupérait le matériel largué par avion la nuit.
Les premiers résistants et les premiers maquis du Var se sont créés à Sainte-Maxime, ils ont été délogés par des GMR (Groupes Mobiles de Répression). La Résistance dans la zone occupée était plus compliquée que dans la zone libre, et encore plus dans les grandes villes. Les résistants ne connaissaient que 3 autres membres de leur groupe, ce qui permettait en cas d’arrestation de ne pas pouvoir dénoncer tout le réseau. La peur de se faire prendre par les Allemands était permanente, si un résistant était arrêté, il pouvait être torturé mais dans tous les cas il était obligatoirement tué. Les résistants avaient pour ordre de ne pas parler pendant les premières 48 heures après leur arrestation pour permettre aux autres de se mettre à l’abri. Lorsqu’on apprenait l’existence d’un « collabo » il était tué par les résistants.
Les Français entraient dans la Résistance car ils n’avaient pas assez de liberté et ils refusaient le STO (Service du Travail Obligatoire, les hommes étaient envoyés de force en Allemagne pour travailler et ce pour une durée indéterminée à partir de 1943). La plupart du temps la famille des résistants n’était pas au courant de leurs actions pour la Résistance. Lorsqu’on s’engageait dans la Résistance on ne pouvait plus la quitter. Comme les maquis les plus importants étaient rapidement pris, ils étaient composés en moyenne de 6 personnes.
Durant la guerre les voitures étaient interdites aux civils, les résistants étaient donc obligés de marcher des centaines de kilomètres à pied ou de se déplacer à vélo comme Maurice Fey.
Les Allemands réquisitionnaient une grande partie de la nourriture, ce qui causait une pénurie, alors un système de tickets de rationnement distribués par les mairies a été mis en place mais souvent il manquait quand même de la nourriture. C’est à cause de cela que le marché noir se développait, on y vendait de la nourriture à des prix beaucoup plus élevé.
Les journaux étaient tous dirigés par les Allemands, la radio était le seul moyen libre que les Allemands n’arrivaient pas à complètement stopper c’est d’ailleurs grâce à cela que le général de Gaulle a pu faire son discours du 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC. Ce discours a tout de même été publié dans le journal « Le petit provençal ».
Tous les résistants présents durant la réunion dénonçaient le fait que seulement quelques personnes faisaient des actes pour la Résistance mais qu’après la guerre des centaines de personnes se revendiquaient résistants alors qu’ils n’avaient rien fait de concret pour délivrer la France des nazis. Max Dauphin a également participé à la guerre en Indochine, où des atrocités ont été commises comme l’assassinat d’infirmières de la Croix Rouge dont il a retrouvé les cadavres.
Estelle MASQUELIER
Le lundi 13 Février 2012 nous avons eu un entretien avec quatre résistants. Parmi eux il y avait trois hommes et une femme. Il y avait Maurice FEY, Max DAUPHIN, René CLÉRIAN et une Yvonne ENFOUX. Chacun d’entre eux nous a raconté son histoire et nous a donné son avis sur la Résistance. Tous ces anciens résistants sont à peu près âgés de 90 ans.
Max DAUPHIN est entré en Résistance à l’âge de 16 ans. Pour commencer il a distribué des tracts. Il mettait les tracts dans son vélo et se baladait de villages en villages pour distribuer les papiers dans les boîtes aux lettres. Il devait sortir de chez lui après le couvre-feu pour que personne ne le voie et pour que personne ne le dénonce.
René nous a dit que nous étions dans un collège qui porte le nom d’une vraie et grande résistante qui s’est bien battue « Berty ALBRECHT ». Il nous a dit aussi que c’est à Sainte-Maxime qu’il y a eu le premier maquis.
Les résistants que nous avons vus, travaillaient presque tous au moment de la guerre. Yvonne était boulangère, René se préparait au métier de boucher. Mais lors de la Résistance ils ont du changé leurs habitudes et leur mode de vie. Leur famille ne voulait pas qu’ils fassent de la Résistance car c’était trop dangereux .Il arrivait que la famille du résistant ne soit pas au courant ou que seul un des membres de la famille le soit.
Pendant les actes de Résistance, ils avaient en permanence peur du danger, peur de se faire arrêter. Mais aucun des quatre ne s’est fait arrêter. Quelque soit les lieux ou la situation ils se posaient toutes sortes de questions. Lorsque que l’on était résistant si l’on se faisait arrêter c’était la mort assurée. Comme nous l’ont expliqué les résistants il était possible de se faire torturer. Les tortures étaient douloureuses et horribles.
Max nous a expliqué que la nourriture était rationnée et qu’il avait droit seulement à 1500 calories par jour or le nombre moyen de calories pour un être humain est de 2700 calories par jour. Max DAUPHIN nous a fait passer un ticket de rationnement pour nous montrer comment était organisé le système.
A l’heure d’aujourd’hui les résistants pensent toujours à cette époque de leur vie. Ils ne pourront jamais oublier cette période qui les a marqués. Ils nous ont dit que leur mode de vie a bien changé et n’est plus du tout le même.
Marie FERRERO.
L’Italien au collège
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Etudier l’italien, c’est non seulement découvrir une langue mélodieuse, mais c’est aussi s’épanouir au contact d’un pays culturellement très riche et artistiquement étonnant : curiosité et envie d’apprendre sont les qualités nécessaires à tout bon italianisant !
Pourquoi choisir l’italien comme deuxième langue ?
1) L’italien est une langue mélodieuse, qui chante et ensoleille la vie.
2) Apprendre l’italien va de pair avec un enrichissement culturel important.
En effet, selon l’Unesco, l’Italie représente 60% du patrimoine culturel de l’Europe et 40% du patrimoine culturel mondial.
Voyageurs, peintres, écrivains, musiciens, réalisateurs… Bienvenue dans l’univers de Marco Polo, Michelangelo, Dante, Verdi, Visconti et bien d’autres.
3) L’italien est un passeport pour l’avenir, surtout dans une région comme la nôtre !
L’italien est le deuxième partenaire économique de la France, et le premier client et fournisseur en Rhône-Alpes-Provence-Côte d’azur.
Les entreprises recherchent de plus en plus des profils compétents, aptes à s’exprimer correctement en italien, et ce dans différents secteurs : services bancaires et traduction, restauration, industrie de l’automobile, du meuble, de la céramique, artisanat de la bijouterie et de l’orfèvrerie, monde agro-alimentaire…
Et parce que la finalité de l’apprentissage est d’éprouver la langue dans des situations concrètes et authentiques, un échange a été mis en place avec le collège piémontais de Perosa Argentina.
S’inscrivant dans le cadre d’un projet de coopération transfrontalière (ALCOTRA), cet échange à vocation culturelle se double d’une stimulante démarche interdisciplinaire, en collaboration avec les professeurs de sciences physiques-chimie (voir la section « Echange avec l’Italie » dans le menu déroulant au chapitre « Les projets pédagogiques »).
Mme Simeoni, professeur d’italien du collège.
Le téléphone portable
Interrogé par un parlementaire sur les abus de l’usage des téléphones portables au sein des établissements scolaires, le Ministre de l’Education nationale a apporté, le 24 mai 2011, les éléments de réponse suivants.
Le « Grenelle des ondes » s’est prononcé, entre autres, pour l’interdiction générale des téléphones portables dans les écoles et collèges.
L’article L. 511-5 du code de l’éducation, issu de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement dispose ainsi que « dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l’utilisation durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d’un téléphone mobile est interdite ».
Le règlement intérieur doit intégrer cette obligation. En effet, dans le cadre de l’autonomie dont disposent les EPLE, le règlement intérieur de l’établissement définit les règles qui régissent la vie quotidienne dans l’établissement, ainsi que les décisions individuelles que le chef d’établissement peut prendre en application de ces règles. Il précise les règles de vie collective applicables à tous les membres de la communauté éducative dans l’enceinte de l’établissement ainsi que les modalités spécifiques selon lesquelles sont mis en application les droits et libertés dont bénéficient les élèves.
Par ailleurs, l’interdiction générale énoncée à l’article L. 511-5 ne s’applique pas aux lycées. Toutefois, leur règlement intérieur peut prévoir l’interdiction du portable dans les locaux (en classe, en étude, dans les couloirs…), son usage n’étant autorisé que dans la cour. En cas de manquement à cette obligation, le portable peut notamment faire l’objet d’une mesure de confiscation avant d’être remis à la famille ou à l’élève. L’élève concerné pourra éventuellement se voir appliquer une punition ou une sanction disciplinaire mentionnée également au règlement intérieur.
La circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000 relative à l’organisation des procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées et les établissements régionaux d’enseignement adapté précise en effet que « tout manquement aux règles de la vie collective peut faire l’objet soit d’une punition, décidée par les personnels de l’établissement, soit d’une sanction disciplinaire qui relève du chef d’établissement ».
Voir : http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-95776QE.htm
Le système de contrôle Biométrique
Le système de passage à la cantine du collège est très moderne : c’est un dispositif de contrôle biométrique qui a été installé il y a quelques années. Pour pouvoir pénétrer dans la salle du self, l’élève doit faire reconnaître l’image de sa main en la posant sur un socle et taper un code : si les deux concordent, la machine consentira à lui ouvrir le passage et il pourra prendre la file pour aller se servir.
L’établissement (la gestion) aura, au préalable, enregistré les images de la main de tous les commensaux, personnels compris, et crée ainsi un important fichier anthropométrique.
CESC
Un CESC (comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté) a été mis en place depuis une dizaine d’année et propose des activités de prévention pour la jeunesse.
C’est une instance de réflexion, d'observation et de proposition qui conçoit, met en œuvre et évalue un projet éducatif en matière d'éducation à la citoyenneté et à la santé et de prévention de la violence, intégré au projet d'établissement.
Les élèves du collège rencontrent ainsi des membres de la BPDJ (Brigade de prévention de la délinquance juvénile) de Bandol.
Les intervenants de la BPDJ font un rappel à la loi, parlent des dangers d’internet auprès des classes de 6ème et des conduites déviantes, en 3ème.
Des policiers municipaux et l’Association des sauveteurs du Golfe forment également des élèves de 3ème aux premiers secours (3ème G et 3èmePD3) afin qu’ils obtiennent leur PSC (Prévention secours civique).
Concours de géomètrie
Concours de géométrie
Cette année encore un grand concours de géométrie est organisé au collège. C’est la troisième année qu’il est mis en place.
Il est proposé par Mme Arnaud, professeur de mathématiques. Il allie la géométrie aux arts plastiques. Les élèves développent leur coté artistique tout en respectant la rigueur de la géométrie. Mme Arnaud a importé ce concours de son ancien établissement où l’on fêtait le printemps avec un concours de dessins géométriques, un concours de poésie (sur le thème des maths toujours…) et un tournoi de calcul mental.
Le règlement de ce jeu est affiché dans le CDI et dans les salles de mathématiques.
Mais les dessins sont à faire sur une feuille A3 (que l’on peut prendre au CDI). Sur ce concours toutes les figures géométriques sont acceptées, des modèles sont affichés au CDI, mais l’imagination et l’originalité sont recommandés !
Toutes les personnes du collège peuvent voter (élèves, direction, assistants d’éducation, agents, professeurs…) Les réalisations de ce concours sont à rendre a la fin du mois de mai afin de laisser assez de temps pour procéder au vote. Mme Arnaud choisira des lots comme par exemple des puzzles en 3D. Tout dépend du budget et du nombre de candidats (de leurs âges aussi !).
DP3
La DP3 (Découverte Professionnelle 3 heures) est une option proposée à l’ensemble des troisièmes. Elle vise à mieux dessiner l’orientation d’élèves volontaires. Pour cela, les élèves de DP3 ont trois heures supplémentaires sur leur emploi du temps hebdomadaire par rapport aux autres élèves de troisième. Ces élèves n’ont en aucun cas un programme différent des autres puisqu’ils passent le même brevet à la fin de l’année. Les objectifs de troisième demeurent donc prioritaires sur ceux de l’option DP3. Si leur programme reste similaire, en revanche leur emploi du temps est adapté. Les heures de cours sont regroupées sur les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Ainsi, les élèves peuvent se consacrer à l’option les mercredis matins qui alternent entre :
• visites des lycées professionnels et CFA du Var,
• stages d’observation en entreprises (10 journées dans l’année dans 5 entreprises différentes) qui permettent aux élèves de passer la journée avec un professionnel de leur choix,
• 10 demi-journées de repos dans l’année afin de compenser les journées complètes passées en entreprises,
• temps de travail au collège afin de dessiner au mieux l’orientation à venir, soutenir les rapports de stage et rencontrer des professionnels venus d’horizons différents.
Le collège Berty Albrecht a décidé de se concentrer sur cinq objectifs que chaque élève de DP3 doit avoir atteint en juin :
• Comprendre un métier. Les élèves doivent mieux connaître ce métier, les lycées de la région qui forment à l’entrée dans ce métier et le nombre de professionnels qui peuvent les accueillir dans cette branche.
•Réussir son orientation. Dès septembre, chacun doit trouver quel lycée correspond le mieux à la voie choisie et réaliser si cette orientation est en adéquation avec ses résultats scolaires. Par exemple, chaque année des élèves aspirent à intégrer un Bac Professionnel au lycée Camus (Fréjus) en esthétique, or cette filière compte une vingtaine de places pour plus de 100 demandes, les résultats au collège doivent donc être excellents. Un élève de DP3 peut s’orienter aussi bien vers la voie générale et technologique que la voie professionnelle, même si cette dernière est souvent privilégiée.
• Développer la maîtrise des technologies de l’information et de communication. Les rapports doivent être rédigés par Word ou un autre fichier de traitement de texte. Ainsi, les élèves peuvent intégrer des photos et mettre en valeur leur expérience.
• Apprendre à parler en public. Les élèves soutiennent leur rapport devant leurs camarades, ce qui leur sera bénéfique pour la prise de contact avec le monde professionnel.
• Reprendre confiance en soi et dans le système scolaire. Les élèves recrutés ont souvent des moyennes générales comprises entre 8 et 12. Le système DP3 aspire à leur redonner goût pour la chose scolaire.
Dans tous les cas, la réussite de cette option repose d’abord et avant tout sur la motivation des élèves recrutés. La DP3 n’est pas une « solution miracle », le collège Berty Albrecht a mis en place cette structure afin de permettre à des élèves en relatif échec scolaire de réussir au mieux leur orientation post-collège. Mais cette réussite dépend de l’ardeur déployée par les élèves au travail.
Pour toute information complémentaire, contacter M. Delom.
Contrat d’objectifs
En cours de réalisation …