Dans les années 1930 Un mois avant son arrestation
Née à Marseille le 15 février 1893 dans une famille protestante venue de Suisse (les Wild), elle appartient à la bonne bourgeoisie marseillaise. Infirmière de la Croix-Rouge, Berty joue un rôle important
dans les hôpitaux militaires pendant la guerre 1914-1918. Mariée à un banquier, mère de deux enfants, elle se passionne pour la justice sociale et milite pour les droits des femmes en particulier après avoir rencontré des socialistes et féministes anglaises lors de son séjour à Londres où elle réside avec sa famille entre 1924 et 1931.
Installée à Paris en 1931, elle fonde une revue où elle réclame pour la femme l’égalité dans la famille et des droits liés à la contraception qui est alors interdite et réprimée en France
Membre de la Ligue des Droits de l’Homme, elle lutte pour la paix et apporte son soutien aux réfugiés allemands victimes du nazisme à partir de 1933. Entre 1930 et 1938 elle réside souvent à Ste-Maxime où elle possède une maison : la Farigoulette (Beauvallon.) En 1937, elle devient surintendante d’usine (assistante sociale) pour travailler à l’amélioration de la condition ouvrière.
Après la défaite de la France face à l’Allemagne nazie en juin 1940, elle entre en Résistance au mois de décembre. Elle fonde avec Henri Frenay le mouvement : Combat. Arrêtée deux fois en 1942 par la police de Vichy, elle parvient à s’échapper. Elle écrit à son mari : “La vie ne vaut pas cher, mourir n’est pas grave. Le tout, c’est de vivre conformément à l’honneur et à l’idéal qu’on se fait.”
De nouveau arrêtée, le 28 mai 1943, à Mâcon par la Gestapo cette fois, elle subit des tortures. Transférée, à Paris à la prison de Fresnes, on ne la reverra plus vivante. Son décès est enregistré le 31 mai, les causes sont restées longtemps inconnues, son corps retrouvé dans le cimetière de la prison en mai 1945 ne permet dans déterminer la cause. Il est admis qu’elle s’est donnée la mort par pendaison. Elle sera inhumée au Mont Valérien avec 15 autres Compagnons de la Libération dont une autre femme. Elle recevra de nombreuses décorations à titre posthume dont celle de la Médaille militaire, rarement attribuée à une femme.
Les valeurs qu’elle incarne –dévouement, engagement pour les autres, don de soi, courage, lucidité dans l’action, opiniâtreté dans les combats contre l’inacceptable- si elle les a portées à un niveau exceptionnel, sont celles de la République, celles de la citoyenneté. Elles doivent donc, naturellement, constituer le fondement d’un projet éducatif actuel et moderne, le nôtre. Et si nous avons choisi de donner le nom de cette femme, exemplaire à plus d’un titre, à notre collège, c’est pour ne jamais l’oublier.
Le Principal
Berty ALBRECHT (1893-1943)
Dans les années 1930. Un mois avant son arrestation.
Née à Marseille le 15 février 1893 dans une famille protestante venue de Suisse (les Wild), elle appartient à la bonne bourgeoisie marseillaise. Infirmière de la Croix-Rouge, Berty joue un rôle important
dans les hôpitaux militaires pendant la guerre 1914-1918. Mariée à un banquier, mère de deux enfants, elle se passionne pour la justice sociale et milite pour les droits des femmes en particulier après avoir rencontré des socialistes et féministes anglaises lors de son séjour à Londres où elle réside avec sa famille entre 1924 et 1931.
Installée à Paris en 1931, elle fonde une revue où elle réclame pour la femme l’égalité dans la famille et des droits liés à la contraception qui est alors interdite et réprimée en France
Membre de la Ligue des Droits de l’Homme, elle lutte pour la paix et apporte son soutien aux réfugiés allemands victimes du nazisme à partir de 1933. Entre 1930 et 1938 elle réside souvent à Ste-Maxime où elle possède une maison : la Farigoulette (Beauvallon.) En 1937, elle devient surintendante d’usine (assistante sociale) pour travailler à l’amélioration de la condition ouvrière.
Après la défaite de la France face à l’Allemagne nazie en juin 1940, elle entre en Résistance au mois de décembre. Elle fonde avec Henri Frenay le mouvement : Combat. Arrêtée deux fois en 1942 par la police de Vichy, elle parvient à s’échapper. Elle écrit à son mari : “La vie ne vaut pas cher, mourir n’est pas grave. Le tout, c’est de vivre conformément à l’honneur et à l’idéal qu’on se fait.”
De nouveau arrêtée, le 28 mai 1943, à Mâcon par la Gestapo cette fois, elle subit des tortures. Transférée, à Paris à la prison de Fresnes, on ne la reverra plus vivante. Son décès est enregistré le 31 mai, les causes sont restées longtemps inconnues, son corps retrouvé dans le cimetière de la prison en mai 1945 ne permet dans déterminer la cause. Il est admis qu’elle s’est donnée la mort par pendaison. Elle sera inhumée au Mont Valérien avec 15 autres Compagnons de la Libération dont une autre femme. Elle recevra de nombreuses décorations à titre posthume dont celle de la Médaille militaire, rarement attribuée à une femme.